DICTIONAIRE UNIVERSEL, Contenant generalement TOUS LES MOTS FRANÇOIS, ET LES TERMES DE TOUTES DICTIONAIRE UNIVERSEL, CONTENANT GENERALEMENT TOUS LES MOTS FRANÇOIS LYON VILLE ET LES TERMES DE TOUTES La Philofophie, Logique, & Phyfique, la Medecine, ou Anatomie, Pathologie, Terapeutique, des Animaux,Mineraux, Metaux & Pierreries,& les noms des Drogues artificielles. La Jurifprudence Civile & Canonique, Feodale & Municipale, & fur tout celle Les Mathematiques, la Geometrie, l'Arithmetique, & l'Algebre la Trigonometrie, Geodefie, ou l'Arpentage, & les Les Arts, la Rhetorique, la roufie, la Gramimane, la Peinture, Sculpture, &c. la Marine, le Manege, Plufieurs termes de Relations d'Orient & d'Occident, la qualité des poids, Mefures & Monnoyes; les Etymologies des mots, F. enfin les noms des Auteurs qui ont traitte des matières qui regardent 12. micis expitqrez a sec quelques Hiftoires, de parates & de conftruction Le tout extrait des plus excellens Auteurs anciens & modernes. PAR FEU MESSIRE ANTOINE FURETIERE TOME PREMIER. A LA HAYE, ET A ROTTERDAM, M. DC, XC, 650 L n'y a jamais eu peut-être de livre qui ait pû se passer plus aisément de Preface que celuy-cy. Car les traverses qu'il a effuyées avant que de voir le jour, ont donné lieu à plufieurs Eferits qui l'ont fait connoître dans le mon-de avec affez d'éclat, & par des traits affez bien circon-ftantiez , pour n'avoir plus befoin que de fe produire laymême fans aucune forte d'Avant-propos. Cependant, comme l'on eft affeuré que fi l'Auteur avoit vécu jufques à cette heure, il auroit mis une Preface à la tête de fon Dictionnaire l'on s'eft crû obligé à fe con-former à fon deffein, encore qu'on fe voye deftitué de tout fon projet & de toutes les remarques qui auroient produit infailliblement entre fes› mains un difcours tout-à-fait curieux & inftructif. Cette privation n'a pû nous reduire à ne pas donner quelque chofe à l'intention de l'Auteur,, & à la coûtume. Voicy donc une Preface.. Mais que le Lecteur ne s'attende pas à nous voir pouffer des lieux: communs fur l'utilité des Dictionaires. Le public eft affez convaincu qu'il n'y a point de livres qui rendent de plus grands fervices, ni plus promptement, ni à plus de gens que ceux-là : & fi jamais on a pû s'apper-cevoir de cette favorable difpofition du public par les frequentes reimpreffions, ou par la multiplicité de cette forte d'Ouvrages, c'est fur tout en ces dernieres années; car à peine pourroit-on compter tous les Dictionaires ou reimprimez, ou compofez depuis quinze ou vingt ans, dont la plus-part ont été, & font encore d'un debit extraordinaire. Rien donc ne pourroit être plus fuperflu, que d'entreprendre icy la preuve fi fouvent donnée par d'autres de l'utilité de cette forte de Compilations.. Mais cela même nous montre qu'on ne fauroit publier le Dictionaire de : Mr Furetiere fous de plus favorables aufpices, puis qu'on le fait pendantt que le monde eft encore dans le fort de fa paffion pour cette efpece de livres.. Ce n'eft pas qu'on faffe difficulté de declarer, qu'en quelque autre temps qu'il eût pû paroître, on auroit dû fe flatter de l'efperance d'uni tres-bon accueil. Car c'est un Ouvrage diftingué avantageulement par tant d'endroits, qu'il n'y a point de depravation de goût, ou de contretemps bizarres, contre lefquels il ne femble qu'il pourroit tenir Comme le public en a pû juger par Effay que l'Auteur en diftribua à Paris, & qui fut tout auffi-tôt reimprimé en Hollande, on fe croit moins obligé de faire connoître icy au Lecteur l'importance de ce Dictionaire. Om 35 |